On ne connaît ses limites que quand on les atteints… Ce pourrait être la phrase du jour tant je les ai dépassées.
Le refuge du Longon étant fermé, je devais changer de vallée direction Roubion, en passant par Roya. Deux étapes en une.
On a beau traverser les paysages les plus exceptionnels, alpages, forêts et minéraux, le corps, lui, peut traverser des moments difficiles, très difficiles. Ma forme physique a beau être plutôt bonne, il faut de l’eau pour la maintenir au niveau où elle se trouve.
Et bien quand on fait 34 km avec +2300 m et -2400 m, 4 litres d’eau ne suffisent pas…
A un kilomètre de l’arrivée, la déshydratation s’est faite sentir. Tomber le sac, s’allonger quelques instants, manger une barre de céréale, puis arrêter un 4×4 qui passe par miracle à 19:30 sur cette route déserte qui m’accompagnera jusqu’au centre du village.
Ce jour-là j’ai fait l’imbécile, je ne le ferai plus car je n’aurai pas toujours cette bonne étoile au-dessus de Musirando.